Nous avons quitté la Corse pour découvrir la Sardaigne par la côte Ouest. Arrivés dans le Golfe Asinara, nous avons été accueillis au mouillage par une mauvaise houle d'Est venue de nulle part et très agressive. Faisant contre mauvaise fortune bon cœur, nous avons envisagé d'aller le lendemain visiter l'île Asinara (réserve naturelle animalière). Nous avons cherché comment accoster sur l'île sans enfreindre les règles très strictes édictées dans les documentations. Nos recherches nous ont fait comprendre qu'on ne pouvait visiter qu'en allant au port et embarquer sur une des vedettes à touristes locales. Nous avons préféré continuer notre route.Le lendemain matin, après avoir levé l'ancre, nous avons choisi d'emprunter le raccourci qu'on appelle 'passage de Fornelli', large d'une dizaine de mètres et présentant par endroits une profondeur de 3 mètres seulement. De plus, à l'endroit le plus critique, il faut changer de cap et prendre un autre alignement. Un moment intense ... avec stress garanti.Nous avons fait halte en soirée dans la baie de Porto Conte (autre réserve naturelle) qui présente un spectacle grandiose de hautes falaises tombant à pic dans une mer limpide. La grotte de Neptune en particulier fait le plein du tourisme local. Enfin, le lendemain, nous mettons le cap au sud. La côte ouest de la Sardaigne est sauvage, mais offre très peu d'abris pour le mouillage. Nous décidons de passer la nuit abrité par le Capo Mannu, que nous atteignons après de nombreuses heures de moteur, faute de vent.Impatients d'atteindre le sud Sardaigne, nous partons au petit matin, dès le lever du jour pour une longue navigation qui va se faire majoritairement au moteur, en l'absence du souffle d'Eole.Nous arrivons en fin d'après-midi sur l'île de San Pietro, au port de Carlo Forte où nous sommes attendus. En effet Lucio et Marie-Pierre, des amis de Evelyne qui ont un pied-à-terre sur place, nous réservent un accueil du plus haut niveau. Nous allons passer en leur compagnie deux journées des plus agréables.